Les origines du piment et le piment Antillais

Le piment

Ce condiment qui nous charme ou nous enflamme

D’où vient le piment ?

Originaire d’Amérique centrale, ce condiment était déjà mis à toutes les sauces par les Aztèques. C’est Christophe Colomb qui l’introduit en Europe via l’Espagne. Depuis, le piment a essaimé à travers le monde et est cultivé en Afrique, en Inde, au Moyen Orient et même en Europe centrale. Aujourd’hui il existe plus de 200 variétés dans le monde, aux tailles, coloris et aux saveurs variées (doux, piquant, sucré, fruité, etc).

Le piment antillais : doux ou fort

Aucun plat antillais ne peut s’en passer : selon sa puissance, il parfume ou relève toutes les recettes traditionnelles. En Guadeloupe, c’est l’espèce Capsicum chinense qui est cultivée. Sa particularité : des piments à la fois très piquants et parfumés, avec des saveurs d’abricot, de citron et des arômes de fleurs. Plutôt condiment que légume, le piment peut être ajouté aux plats sous diverses formes : séché et broyé en poudre, mariné, ou encore cuit et réduit en purée.

Les 2 piments qui parfument toutes nos sauces

2 piments comme base de toutes nos sauces

Le piment végétarien

C’est un petit piment très doux, légèrement sucré à sa maturité. Sa douceur et la force de son parfum en font un ingrédient incontournable des plats antillais, dont il avive les saveurs. Contrairement au piment habanero, il est inoffensif, on peut le croquer sans crainte de se retrouver avec le gosier en feu. Sa puissance réside uniquement dans ses arômes.

Avec l’ail, l’oignon, l’oignon-pays (cive) et le persil, il constitue la base de l’assaisonnement de nos plats antillais. Il pourra parfumer les acras, les pâtés salés, les marinages de viande ou de poisson, les soupes et les vinaigrettes. Il est particulièrement recommandé pour des plats destinés à des enfants.

Le piment habanero

Il multiplie les fausses pistes derrière une série de noms différents : piment antillais, piment cabri (Ile de la Réunion), piment Javanero, Bondamanjak aux Antilles, piment lampion, etc. Il est aussi appelé « 7 marmites » ou « 7 courts-bouillons » car il peut à lui seul, pimenter 7 marmites de nourriture. En Guadeloupe, il relève le goût de multiples plats salés, des accras aux courts-bouillons.

Rond et boursouflé, ce petit piment peut être orange, jaune ou vert, mais en arrivant à maturité, il devient rouge et mesure de 3 à 5 cm. Il condense toutes les vertus du piment, mais à la puissance 10. En effet, sur l’échelle de Scoville, il atteint le 9e degré sur 11, qualifié de « volcanique ». Sa puissance en bouche, ainsi que ses vertus médicinales accentuées, sont déterminées par sa forte teneur en capsaïcine. C’est donc un piment excellent pour la santé, à condition d’en user avec modération !

Les 1000 vertus du piment

• Propriétés digestives et diurétiques.
• Propriétés antiseptiques : il est utilisé pour soigner les furoncles et les panaris de façon naturelle, mais aussi les rhumes et maux de gorge
• Qualités nutritives : riche en vitamine C (environ deux fois plus que les citrons ou les oranges) et en anti-oxydants
Il existe bien d’autres usages thérapeutiques : par exemple, les anciens préparaient des lotions à base de piment pour soulager les rhumatismes. En assaisonnement, en petites touches épicées, le piment vous aide à faire le plein de vitamines et d’antioxydants.